Télévision : 11 janvier 2018 à 21:00-23:25 sur C8

film

Un commando dirigé par le général Kodoroff attaque dans l'Oural un convoi ferroviaire transportant dix missiles nucléaires russes destinés à être désactivés. Le commando s'empare des ogives puis provoque une explosion afin de maquiller leur forfait en accident. A Washington, le docteur Julia Kelly, attachée à la Maison Blanche, se voit confier les investigations sur cette délicate affaire. Avec l'aide du colonel Thomas Devoe, elle se rend à Vienne où son ami, le colonel russe Vertikoff, obtient des informations lui permettant de localiser le camion du commando, qui file vers le Daghestan. Vertikoff est tué lors d'une violente fusillade, tandis que Julia et Thomas se lancent à la poursuite du camion, bloqué près de la frontière iranienne... Critique : Du temps de l'« empire du mal », cher à Ronald Reagan, les choses, et donc les films, étaient simples : militaires et agents secrets américains affrontaient victorieusement leurs homologues soviétiques, certes redoutables, mais identifiables. Aujourd'hui, dans l'ex-empire communiste, personne ne comprend plus rien à rien, et le spectateur souffre : si vous parvenez, lors de l'interminable prologue du Pacificateur ­ un convoi de missiles arraisonné par des mafieux ­ à repérer les bons et les méchants, proposez vos services au Pentagone. Mais les Etats-Unis ont encore quelques brillants cerveaux et des baroudeurs hors pair : avec Nicole Kidman en responsable de la sécurité nucléaire de la Maison-Blanche et George Clooney en lieutenant-colonel des Forces spéciales, les mafieux slaves ont du souci à se faire. Voilà un film qui énervera beaucoup de monde. Avec ses petits tailleurs et ses raccords de maquillage impeccables jusque dans les steppes d'Asie centrale, la superwoman Kidman horripilera les féministes. Les amateurs d'émotions fortes trouveront le temps long, car le film se traîne d'un bout à l'autre de la planète. Mais les plus agacés seront ceux qui ne se font pas à l'imbécillité autosatisfaite de l'Amérique : Supergendarme est de retour pour mettre de l'ordre dans le grand bordel planétaire. Faux cul, le scénario va jusqu'à donner une justification morale aux agissements du principal terroriste : normal qu'il veuille poser une bombe à l'ONU, puisque le pauvre a perdu femme et enfant dans la guerre yougoslave. Les seuls à se féliciter de l'entreprise sont les acteurs russes, croates, slovaques ou roumains qui trouvent ici l'occasion de se recycler. Vincent Remy

Année : 1997