Télévision : 26 novembre 2017 à 21:00-23:05 sur HD1

film

Un grave accident a définitivement cloué sur son lit l'expert en criminologie Lincoln Rhyme. Lorsqu'un serial killer commence à semer la terreur dans les rues de New York, Rhyme accepte de guider les investigations et de travailler avec une inspectrice débutante, Amelia Donaghy, qui va devenir ses «yeux» et ses «jambes». Comme la plupart des tueurs en série, le psychopathe qu'ils traquent est avant tout un provocateur, qui ne peut pas s'empêcher de laisser des indices partout où il passe. Aidé d'Amelia, Rhyme entreprend de décoder ses mystérieux messages. Petit à petit, grâce à sa jeune collaboratrice, particulièrement douée et intrépide, il reprend goût à la vie... Critique : Au fond, qu'est-ce qu'on attend d'une production hollywoodienne de série, et plus précisément d'un film de genre, comme ce polar très noir avec flic tenace contre serial killer démoniaque ? D'abord, le savoir-faire narratif qui fait la force du cinéma américain, et sait rendre crédible les situations les plus insolites ; ensuite, un minimum d'invention qui distinguerait cet opus des précédents du même tonneau. Sans brio particulier, Bone Collector respecte raisonnablement les deux clauses de ce contrat... Paralysé à la suite d'un accident, Denzel Washington, une sorte de Sherlock Holmes de la police new-yorkaise, pilote de son lit une jeune fliquette clairvoyante sur la piste d'un tueur tordu, qui sème des indices apparemment indéchiffrables. Il y a d'inévitables clichés (autour du héros handicapé et de son supérieur acariâtre), mais aussi quelques trouvailles : ainsi l'assassin reproduit-il des affaires criminelles qui ont eu lieu au siècle dernier, l'occasion d'une plongée dans un New York obsolète, fait de lignes de métro oubliées, de hangars désaffectés, etc. On croise le fantôme d'une ville perdue... Egalement au crédit du film, la découverte d'une jeune actrice, la bien nommée Angelina Jolie, fille de Jon Voigt, qui apporte fraîcheur et charme à son personnage un peu conventionnel. Ce divertissement policier n'atteint jamais la noirceur ou la maîtrise du Silence des agneaux. Les amateurs du genre devraient tout de même y trouver leur compte... Sauf qu'ils auront sans doute déjà lu le livre (1), bien supérieur, paraît-il, au film ! Aurélien Ferenczi (1) Le Désosseur, de Jeffery Deaver, réédité sous son titre original, Bone Collector, chez Calmann-Lévy.

Année : 1999