Télévision : 21 novembre 2017 à 21:00-23:10 sur NT1

film de science-fiction

Lancé trente ans en arrière, Marty doit aider ses futurs parents à se rencontrer. Entre paradoxe spatio-temporel et méli-mélo œdipien, Robert Zemeckis s'amuse. Nous aussi. Critique : Film de Robert Zemeckis (Back to the future, USA, 1985). Scénario : R. Zemeckis et Bob Gale. 110 mn. VF. Avec Michael J. Fox : Marty. Christopher Lloyd : Doc. Lea Thompson : Lorraine. Le genre : famille recomposée. 1985. Entre un père veule et une mère alcoolo, Marty, jeune débrouillard-séduisant-pro du skateboard, fait figure de rescapé de la génétique. Comme père, il préférerait avoir son vieil ami savant fou qui expérimente une machine à remonter le temps. 1955. Marty, projeté dans le passé, a les atouts en mains pour changer son futur. Dans l'immédiat, il doit faire en sorte que la rencontre historique entre ses parents se fasse comme si de rien n'était. Car, c'est bien connu depuis Ray Bradbury, un brin d'herbe écrasé par un voyageur temporel peut entraîner des changements ultérieurs définitifs... Le suspense est proche de l'absurde : si Marty échoue, il ne naîtra pas, mais alors d'où vient-il ? Mieux qu'un simple divertissement de science-fiction, le scénario se double d'un imbroglio oedipien. Dès son arrivée, en 1955, Marty a, par accident, pris la place de son père au moment même où celui-ci devait rencontrer sa future mère. Colossal le détail. Maman va donc tomber amoureuse de son fils qui devient le nouveau rival de papa. Aïe ! Et Freud dans tout ça ? Robert Zemeckis et Michael J. Fox (dont le personnage éprouve un plaisir coupable à draguer sa mère) s'amusent alors copieusement avec ces paradoxes spatio-temporels et psychanalytiques. Au fil des rediffusions, les années 80 s'éloignent de plus en plus de nous et, c'est sûr, les jeans moulants et les couleurs fluo ont pris un sacré coup de vieux. On revient de loin ! Anne Dessuant

Année : 1985