Télévision : 4 mai 2018 à 23:00-00:50 sur Numéro 23

téléfilm historique

Le beau-frère de Marie dénonce Victor et Marie au commandant Braumann, qui se fait tuer accidentellement. Victor, toujours revêtu de sa soutane, Marie et Mirande doivent s'enfuir et passer au plus vite la ligne de démarcation. Ils trouvent un passeur bénévole qui fait surtout traverser les nombreux juifs pourchassés. Pour faciliter les choses, Victor part seul et prend place dans le coffre avec Annie, la fillette des Weill, et un jeune couple dont la femme est enceinte. Marie et Mirande, qui devaient être du second voyage, cèdent leurs places aux parents d'Annie et à son petit frère. Mais ceux-ci, ainsi que leur passeur, sont bientôt dénoncés puis arrêtés par les Allemands. Victor se charge d'Annie et décide de la conduire à Lescar, où il espère retrouver Mirande et Marie... Critique : Téléfilm (1 et 2/2) de Stéphane Kurc (France, 2004). Scénario : Daniel Goldenberg et Corinne Atlas, d’après le roman de D. Goldenberg. 110 et 105 mn. Rediffusion. Avec Lorànt Deutsch, Mathias Mlekuz, Romane Bohringer, Aladin Reibel, Michel Jonasz. 1940, juste avant l’armistice. Sur la route de la débâcle, Victor Leïzer, jeune juif de Belleville, croise le chemin de Bernard Mirande, originaire des Basses-Pyrénées. Déterminés à rejoindre leur famille respective, les deux soldats décident de traverser la France ensemble, mais bientôt Victor est arrêté par les Allemands et envoyé dans un camp de prisonniers. Il devient l’esclave d’un nazi sadique, le colonel Braumann, réussit à s’échapper et, déguisé en prêtre, se réfugie dans la ferme de Marie Chabaud, une jeune et séduisante mère de famille dont le mari est porté disparu. Très vite, Marie et Victor se plaisent... En adaptant lui-même son roman, l’écrivain Daniel Goldenberg (l’auteur de Papa poule) assure une véritable filiation entre le texte et l’image. On retrouve dans ce téléfilm la tendresse et l’ironie du roman. Périple picaresque, drame historique, romance : ces différents registres se fondent en un brouet romanesque, parfois un peu naïf, où sans cesse le burlesque contrebalance le tragique, de manière parfois appuyée. Même si l’aspect pittoresque des personnages déréalise un peu l’histoire, le cocktail humour-drame fonctionne toujours et désamorce toute velléité tire-larmes. Avec sa bouille d’oisillon et sa gouaille de titi, Lorànt Deutsch campe un héros au grand cœur – miracle ! – dénué de mièvrerie. Hélène Marzolf

De : Stéphane Kurc

Avec : Romane Bohringer, Pascal Elso, Aladin Reibel, Nanou Garcia, Michel Jonasz, Mathias Mlekuz, Lorant Deutsch, Colette Bernard