Télévision : 25 octobre 2017 à 22:35-00:10 sur Arte

film : drame

Quinze ans après la Libération, les membres d'un réseau de résistance affrontent leur passé. Suspense bien mené avec mots d'auteur et numéros d'acteurs. - Critique : Film de Julien Duvivier (France, 1959). Scénario : J. Duvivier et Jacques Robert, d'après un roman de J. Robert. Image : Robert Le Febvre. Musique : Jean Yatove. 100 mn. NB. Avec Danielle Darrieux : Marie-Octobre. Bernard Blier : Julien Simoneau. Paul Guers : le père Le Guen. Lino Ventura : Bernardi. Serge ­Reggiani : Antoine Rougier. Paul Meurisse : Renaud Picart.
Genre : whodunit à la française.
Quinze ans après la Libération, les survivants du réseau de Résistance Vaillance se réunissent à l'initiative de leur ancienne camarade, Marie-Octobre. Ordre du jour : l'identification du traître qui les a livrés à la Gestapo.
Cluedo psychologique mené par un Julien Duvivier sur le déclin, Marie-Octobre réunit un aréopage d'excellents acteurs (Ventura, Darrieux, Reggiani, Guers, Blier...), à l'étroit dans un oppressant décor unique et dans les méandres d'une dramaturgie convenue. «Lequel de nous a trahi ? » se demandent les anciens résistants. Selon un schéma qui rappelle Les Dix Petits Nègres, d'Agatha Christie, chacun sera soupçonné à son tour. Mais l'exposition de leurs mobiles respectifs est fastidieuse, répétitive. Et la version officielle retenue in fine par le scénario n'est guère plus exaltante que les hypothèses examinées en chemin... Reste un tableau probablement fidèle, et bien peu flatteur, de la France embourgeoisée des années 50.
Louis Guichard

Année : 1959