Vincent Cardona : passages TV et derniers films au cinéma

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Récemment en février
 

De grâce

Télévision : 15 février à 22:35-23:25 sur Arte

série policière

Saison:1 - Episode:6 - Un gros arrivage de drogue est attendu sur le port. Sauvagement agressée, l'épouse de Jean est dans un état critique. Simon, avec l'aide d'Emma et de Blain, profite de la livraison de drogue pour remonter la piste. Ils font la connaissance de Christophe, leur oncle, qui leur raconte toute l'histoire de la famille Leprieur. Laurence, de son côté, demande des comptes à Joy. Jean prépare sa vengeance... - Critique : Le soir de son soixantième anniversaire, Pierre Leprieur (Olivier Gourmet), figure respectée de patriarche, au sein de sa famille comme dans le milieu des dockers du Havre, voit son existence basculer quand il apprend que ses deux fils, Jean (Pierre Lottin) et Simon (Panayotis Pascot), sont mis en garde à vue dans une affaire de trafic de drogue. Quelle meilleure « arène » de fiction, pour employer le jargon des créateurs de séries, qu’un port, lieu d’attache et d’échange s’il en est ? Arrimée au destin du clan Leprieur, lui-même étroitement lié aux tensions qui agitent Le Havre et au sort de ses travailleurs, De Grâce déploie la volonté affichée de faire exister tant son décor que la charge symbolique de celui-ci. Louable ambition malheureusement seulement en partie accomplie. À la réalisation, Vincent Maël Cardona (César du meilleur premier film en 2022 pour Les Magnétiques) saisit avec évidence l’échelle des lieux, la puissance graphique des allées de conteneurs et donne toute sa place à la nuit qui noie le port sous ses secrets. On aurait aimé que les scénaristes réussissent plus souvent, comme ils y parviennent parfois dans les premiers moments, à se nourrir du terrain pour faire émerger les enjeux narratifs. Las, la grandiloquence des intentions tragiques, martelées par la voix off du père qui nous assène qu’« on ne peut pas empêcher une malédiction de se reproduire », l’emporte et réduit l’essence de ce récit prometteur à sa dimension la plus archétypale. Minisérie créée par Maxime Crupaux et Baptiste Fillon (1, 2 et 3/6, France, 2023). Réalisation : Vincent Maël Cardona. 3 × 52 mn. Inédit.

Année : 2024

De : Vincent Cardona

Avec : Alizée Costes, Astrid Whettnall, Eliane Umuhire, Gringe, Margot Bancilhon, Nailia Harzoune, Olivier Gourmet, Panayotis Pascot, Philippe Rebbot, Pierre Lottin, Samuel Theis, Xavier Beauvois

Récemment en février
 

De grâce

Télévision : 15 février à 21:45-22:35 sur Arte

série policière

Saison:1 - Episode:5 - Emma rompt avec Julien, qui se trouve être le juge de l'affaire dans laquelle sont impliqués ses frères, et elle se rapproche d'Ishan. Joy, enceinte de Pierre, entame des démarches pour régulariser sa situation. Choquée, la famille Leprieur apprend que Pierre lui a légué une partie de son héritage, dont la maison de son enfance. Alors que Simon se voit menacé de représailles par Kamel et fait amende honorable auprès de Blain, Jean, cerné de tous côtés, touche le fond. Après avoir découvert la vérité sur la mort de Pierre, il devient gênant pour "Papa", le trafiquant qui emploie Christophe... - Critique : Le soir de son soixantième anniversaire, Pierre Leprieur (Olivier Gourmet), figure respectée de patriarche, au sein de sa famille comme dans le milieu des dockers du Havre, voit son existence basculer quand il apprend que ses deux fils, Jean (Pierre Lottin) et Simon (Panayotis Pascot), sont mis en garde à vue dans une affaire de trafic de drogue. Quelle meilleure « arène » de fiction, pour employer le jargon des créateurs de séries, qu’un port, lieu d’attache et d’échange s’il en est ? Arrimée au destin du clan Leprieur, lui-même étroitement lié aux tensions qui agitent Le Havre et au sort de ses travailleurs, De Grâce déploie la volonté affichée de faire exister tant son décor que la charge symbolique de celui-ci. Louable ambition malheureusement seulement en partie accomplie. À la réalisation, Vincent Maël Cardona (César du meilleur premier film en 2022 pour Les Magnétiques) saisit avec évidence l’échelle des lieux, la puissance graphique des allées de conteneurs et donne toute sa place à la nuit qui noie le port sous ses secrets. On aurait aimé que les scénaristes réussissent plus souvent, comme ils y parviennent parfois dans les premiers moments, à se nourrir du terrain pour faire émerger les enjeux narratifs. Las, la grandiloquence des intentions tragiques, martelées par la voix off du père qui nous assène qu’« on ne peut pas empêcher une malédiction de se reproduire », l’emporte et réduit l’essence de ce récit prometteur à sa dimension la plus archétypale. Minisérie créée par Maxime Crupaux et Baptiste Fillon (1, 2 et 3/6, France, 2023). Réalisation : Vincent Maël Cardona. 3 × 52 mn. Inédit.

Année : 2024

De : Vincent Cardona

Avec : Alizée Costes, Astrid Whettnall, Eliane Umuhire, Gringe, Margot Bancilhon, Nailia Harzoune, Olivier Gourmet, Panayotis Pascot, Philippe Rebbot, Pierre Lottin, Samuel Theis, Xavier Beauvois

Récemment en février
 

De grâce

Télévision : 15 février à 20:55-21:45 sur Arte

série policière

Saison:1 - Episode:4 - Jean apprend à Emma l'histoire de Pierre et Joy. Emma prévient le commissaire Ishan Bayar, qui lance une descente de police pour retrouver Joy. Jean, lui, cherche à remonter la pente mais sa femme le rejette toujours et lui interdit de voir leur fille. L'épouse de Pierre, Laurence Leprieur, a découvert la présence de Christophe, et pense qu'il est lié à la mort de son mari. En dépit du danger, Simon renoue avec Nawal, la compagne de son ami Kamel, aujourd'hui en prison. La bande de Mickaël Blain lui propose un nouveau transfert de marchandises, l'occasion pour Christophe de lui faire passer l'épreuve du feu... - Critique : Le soir de son soixantième anniversaire, Pierre Leprieur (Olivier Gourmet), figure respectée de patriarche, au sein de sa famille comme dans le milieu des dockers du Havre, voit son existence basculer quand il apprend que ses deux fils, Jean (Pierre Lottin) et Simon (Panayotis Pascot), sont mis en garde à vue dans une affaire de trafic de drogue. Quelle meilleure « arène » de fiction, pour employer le jargon des créateurs de séries, qu’un port, lieu d’attache et d’échange s’il en est ? Arrimée au destin du clan Leprieur, lui-même étroitement lié aux tensions qui agitent Le Havre et au sort de ses travailleurs, De Grâce déploie la volonté affichée de faire exister tant son décor que la charge symbolique de celui-ci. Louable ambition malheureusement seulement en partie accomplie. À la réalisation, Vincent Maël Cardona (César du meilleur premier film en 2022 pour Les Magnétiques) saisit avec évidence l’échelle des lieux, la puissance graphique des allées de conteneurs et donne toute sa place à la nuit qui noie le port sous ses secrets. On aurait aimé que les scénaristes réussissent plus souvent, comme ils y parviennent parfois dans les premiers moments, à se nourrir du terrain pour faire émerger les enjeux narratifs. Las, la grandiloquence des intentions tragiques, martelées par la voix off du père qui nous assène qu’« on ne peut pas empêcher une malédiction de se reproduire », l’emporte et réduit l’essence de ce récit prometteur à sa dimension la plus archétypale. Minisérie créée par Maxime Crupaux et Baptiste Fillon (1, 2 et 3/6, France, 2023). Réalisation : Vincent Maël Cardona. 3 × 52 mn. Inédit.

Année : 2024

De : Vincent Cardona

Avec : Alizée Costes, Astrid Whettnall, Eliane Umuhire, Gringe, Margot Bancilhon, Nailia Harzoune, Olivier Gourmet, Panayotis Pascot, Philippe Rebbot, Pierre Lottin, Samuel Theis, Xavier Beauvois

Récemment en février
 

De grâce

Télévision : 8 février à 22:35-23:30 sur Arte

série policière

Saison:1 - Episode:3 - Lors d'une marche organisée sur le port, Sébastien Prévost rend hommage à Pierre Leprieur et à ses idéaux. Emma l'accuse d'hypocrisie. Jean, lui, fait la connaissance de Joy, la prostituée rwandaise sans papiers que Pierre protégeait, et qui est persuadée qu'il a été tué par ses souteneurs. Pendant ce temps, Simon se rapproche de Mickaël Blain, un docker trafiquant, et avance ses pions à la faveur d'une perquisition menée sur le port. - Critique : Le soir de son soixantième anniversaire, Pierre Leprieur (Olivier Gourmet), figure respectée de patriarche, au sein de sa famille comme dans le milieu des dockers du Havre, voit son existence basculer quand il apprend que ses deux fils, Jean (Pierre Lottin) et Simon (Panayotis Pascot), sont mis en garde à vue dans une affaire de trafic de drogue. Quelle meilleure « arène » de fiction, pour employer le jargon des créateurs de séries, qu’un port, lieu d’attache et d’échange s’il en est ? Arrimée au destin du clan Leprieur, lui-même étroitement lié aux tensions qui agitent Le Havre et au sort de ses travailleurs, De Grâce déploie la volonté affichée de faire exister tant son décor que la charge symbolique de celui-ci. Louable ambition malheureusement seulement en partie accomplie. À la réalisation, Vincent Maël Cardona (César du meilleur premier film en 2022 pour Les Magnétiques) saisit avec évidence l’échelle des lieux, la puissance graphique des allées de conteneurs et donne toute sa place à la nuit qui noie le port sous ses secrets. On aurait aimé que les scénaristes réussissent plus souvent, comme ils y parviennent parfois dans les premiers moments, à se nourrir du terrain pour faire émerger les enjeux narratifs. Las, la grandiloquence des intentions tragiques, martelées par la voix off du père qui nous assène qu’« on ne peut pas empêcher une malédiction de se reproduire », l’emporte et réduit l’essence de ce récit prometteur à sa dimension la plus archétypale. Minisérie créée par Maxime Crupaux et Baptiste Fillon (1, 2 et 3/6, France, 2023). Réalisation : Vincent Maël Cardona. 3 × 52 mn. Inédit.

Année : 2024

De : Vincent Cardona

Avec : Alizée Costes, Astrid Whettnall, Eliane Umuhire, Gringe, Margot Bancilhon, Nailia Harzoune, Olivier Gourmet, Panayotis Pascot, Philippe Rebbot, Pierre Lottin, Samuel Theis, Xavier Beauvois

Récemment en février
 

De grâce

Télévision : 8 février à 21:45-22:35 sur Arte

série policière

Saison:1 - Episode:2 - Après un meurtre, la famille Leprieur est sous le choc. Emma exhorte Jean à dire ce qu'il sait, mais il se dérobe. Simon, lui, décide d'honorer sa promesse de travailler sur les docks. Il rencontre le puissant patron du syndicat, Sébastien Prévost, et cherche à en savoir plus sur ceux qui participent au trafic de drogue. Tandis qu'Emma découvre que leur père a mystérieusement vidé son compte en banque, Jean, assigné à résidence, est mis à la porte par sa femme. Il rend visite à Christophe pour faire le point sur leurs affaires… - Critique : Le soir de son soixantième anniversaire, Pierre Leprieur (Olivier Gourmet), figure respectée de patriarche, au sein de sa famille comme dans le milieu des dockers du Havre, voit son existence basculer quand il apprend que ses deux fils, Jean (Pierre Lottin) et Simon (Panayotis Pascot), sont mis en garde à vue dans une affaire de trafic de drogue. Quelle meilleure « arène » de fiction, pour employer le jargon des créateurs de séries, qu’un port, lieu d’attache et d’échange s’il en est ? Arrimée au destin du clan Leprieur, lui-même étroitement lié aux tensions qui agitent Le Havre et au sort de ses travailleurs, De Grâce déploie la volonté affichée de faire exister tant son décor que la charge symbolique de celui-ci. Louable ambition malheureusement seulement en partie accomplie. À la réalisation, Vincent Maël Cardona (César du meilleur premier film en 2022 pour Les Magnétiques) saisit avec évidence l’échelle des lieux, la puissance graphique des allées de conteneurs et donne toute sa place à la nuit qui noie le port sous ses secrets. On aurait aimé que les scénaristes réussissent plus souvent, comme ils y parviennent parfois dans les premiers moments, à se nourrir du terrain pour faire émerger les enjeux narratifs. Las, la grandiloquence des intentions tragiques, martelées par la voix off du père qui nous assène qu’« on ne peut pas empêcher une malédiction de se reproduire », l’emporte et réduit l’essence de ce récit prometteur à sa dimension la plus archétypale. Minisérie créée par Maxime Crupaux et Baptiste Fillon (1, 2 et 3/6, France, 2023). Réalisation : Vincent Maël Cardona. 3 × 52 mn. Inédit.

Année : 2024

De : Vincent Cardona

Avec : Alizée Costes, Astrid Whettnall, Eliane Umuhire, Gringe, Margot Bancilhon, Nailia Harzoune, Olivier Gourmet, Panayotis Pascot, Philippe Rebbot, Pierre Lottin, Samuel Theis, Xavier Beauvois

Récemment en février
 

De grâce

Télévision : 8 février à 20:55-21:45 sur Arte

série policière

Saison:1 - Episode:1 - Chez les dockers du Havre, Pierre Leprieur est une figure respectée. Si son intégrité lui a valu quelques ennemis, la plupart de ses collègues le soutiennent dans sa volonté d'éradiquer le trafic de drogue qui gangrène le port. Le soir de son soixantième anniversaire, lorsqu'il apprend que ses deux fils, Jean et Simon, sont mis en garde à vue dans une affaire de cocaïne, sa vie bascule. Convaincu d'être la cible d'un complot, il demande à Emma, sa fille avocate, de lui venir en aide. Mais le passé et ses zones d'ombre refont surface sous les traits de Christophe, le frère de Pierre, revenu au Havre après des années d'absence. - Critique : Le soir de son soixantième anniversaire, Pierre Leprieur (Olivier Gourmet), figure respectée de patriarche, au sein de sa famille comme dans le milieu des dockers du Havre, voit son existence basculer quand il apprend que ses deux fils, Jean (Pierre Lottin) et Simon (Panayotis Pascot), sont mis en garde à vue dans une affaire de trafic de drogue. Quelle meilleure « arène » de fiction, pour employer le jargon des créateurs de séries, qu’un port, lieu d’attache et d’échange s’il en est ? Arrimée au destin du clan Leprieur, lui-même étroitement lié aux tensions qui agitent Le Havre et au sort de ses travailleurs, De Grâce déploie la volonté affichée de faire exister tant son décor que la charge symbolique de celui-ci. Louable ambition malheureusement seulement en partie accomplie. À la réalisation, Vincent Maël Cardona (César du meilleur premier film en 2022 pour Les Magnétiques) saisit avec évidence l’échelle des lieux, la puissance graphique des allées de conteneurs et donne toute sa place à la nuit qui noie le port sous ses secrets. On aurait aimé que les scénaristes réussissent plus souvent, comme ils y parviennent parfois dans les premiers moments, à se nourrir du terrain pour faire émerger les enjeux narratifs. Las, la grandiloquence des intentions tragiques, martelées par la voix off du père qui nous assène qu’« on ne peut pas empêcher une malédiction de se reproduire », l’emporte et réduit l’essence de ce récit prometteur à sa dimension la plus archétypale. Minisérie créée par Maxime Crupaux et Baptiste Fillon (1, 2 et 3/6, France, 2023). Réalisation : Vincent Maël Cardona. 3 × 52 mn. Inédit.

Année : 2024

De : Vincent Cardona

Avec : Alizée Costes, Astrid Whettnall, Gringe, Margot Bancilhon, Michaël Erpelding, Mounir Kateb, Nailia Harzoune, Olivier Gourmet, Panayotis Pascot, Philippe Rebbot, Pierre Lottin, Xavier Beauvois

Antérieurement en 2022
 

Les Magnétiques

Télévision : 12 août 2022 à 02:45-04:21 sur Canal +

film : drame

Plus d'une décennie après mai 1968, les événements restent profondément gravés dans les esprits. Notamment pour Jérôme, animateur sur une radio populaire auprès des jeunes, et ravi de voir François Mitterrand débarquer à l'Elysée. Optimiste, il voit se dessiner un avenir qu'il pense radieux, tout le contraire de son cadet Philippe, plus réservé et sceptique alors qu'il doit bientôt entamer son service militaire. Entre soirées alcoolisées et fêtes à répétition, ils en perdent doucement leurs repères. Peu avant de rejoindre les Forces françaises à Berlin, Philippe se découvre des sentiments pour Marianne, la compagne de son frère... - Critique : Ça commence comme beaucoup d’évocations nostalgiques au cinéma : par le grain un peu sale d’une vidéo amateur, un souvenir vacillant, enfumé et joyeux, dans la salle d’un petit café, où tout le monde assiste à un tournant de l’Histoire. L’image de François Mitterrand se révèle, ligne après ligne, sur un écran de télévision. Mai 1981, le premier président socialiste de la Ve République vient d’être élu, et le réalisateur Vincent Maël Cardona nous lance volontairement sur une (presque) fausse piste : une reconstitution en milieu rural (un coin paumé de Bretagne), le bilan sentimental d’une époque révolue, avec ses rêves fragiles et ses objets fétiches — entre autres, les cassettes audio et leurs fameuses bandes « magnétiques ». De tels détails, dans ce film intimiste et vibrant, apportent du relief aux jeunes héros et nourrissent leur ambiguïté : deux frères, au seuil de l’âge adulte et d’une décennie, dans la lumière toujours froide, sourde et bleutée de leur petite ville, comme suspendue entre aube et crépuscule, entre les promesses et les impasses de l’avenir. Le crépuscule, c’est plutôt pour Jérôme, l’aîné hâbleur et torturé (formidable Joseph Olivennes), dont le charisme farouche et les excès convulsifs dominent la fratrie. Quant à Philippe, le cadet, les autres le remarquent à peine, taiseux et doux, dans l’ombre du rebelle familial. Philippe, amoureux en secret de Marianne (convaincante Marie Colomb), la fille interdite, la copine de son frangin. Philippe, amoureux de la musique, devant sa console pleine de manettes, de bobines et de magie. Il est le véritable héros de l’histoire. Celui que l’on entend peu, et que le film nous invite à écouter, littéralement, de plus en plus fort. D’abord en arrière-plan, dans le petit studio de la radio pirate où il passe la bande-son de l’époque, de Joy Division à Marquis de Sade, tandis que Jerôme philosophe et poétise au micro, en ces temps où les ondes se libèrent pour quelques années folles, avant de devenir libérales et commerciales. Puis, quand il échoue à se faire réformer et se retrouve obligé de faire son service militaire dans une unité stationnée à Berlin-Ouest, la « voix » de Philippe s’affirme, comme les sons avec lesquels il joue si brillamment, inventant, mixant, du rock à l’abstraction. Dès lors, la chronique d’une fratrie devient un récit d’apprentissage, un portrait sensible de jeune homme, au singulier. Les vibrations de ses rencontres, de ses émotions répondent à celles d’une ville étrangère, d’un vrai studio de radio, et des nuits berlinoises où la musique électro est en train de naître. Si cette tranche de vie est aussi vivante, sans cesse galvanisée par de très belles idées de mise scène — dont une formidable déclaration d’amour improvisée et musicale en direct sur les ondes —, c’est grâce à Thimotée Robart, la révélation du film, qui interprète Philippe. Ce jeune comédien (repéré en 2019 dans Vif-argent, de Stéphane Batut) a tout d’un grand : le charme, le rythme, la densité. Il réussit l’hommage fervent d’un garçon d’aujourd’hui à un garçon d’hier. D’une génération incertaine à une autre.

Année : 2021

De : Vincent Cardona

Avec : Antoine Pelletier, Fabrice Adde, Joseph Olivennes, Judith Zins, Louise Anselme, Marie Colomb, Mathilde Bisson, Maxence Tual, Philippe Frécon, Saadia Bentaïeb, Thimotée Robart, Younes Boucif

Antérieurement en 2022
 

Les Magnétiques

Télévision : 12 août 2022 à 02:43-04:19 sur Canal +

film : drame

Plus d'une décennie après mai 1968, les événements restent profondément gravés dans les esprits. Notamment pour Jérôme, animateur sur une radio populaire auprès des jeunes, et ravi de voir François Mitterrand débarquer à l'Elysée. Optimiste, il voit se dessiner un avenir qu'il pense radieux, tout le contraire de son cadet Philippe, plus réservé et sceptique alors qu'il doit bientôt entamer son service militaire. Entre soirées alcoolisées et fêtes à répétition, ils en perdent doucement leurs repères. Peu avant de rejoindre les Forces françaises à Berlin, Philippe se découvre des sentiments pour Marianne, la compagne de son frère... - Critique : Ça commence comme beaucoup d’évocations nostalgiques au cinéma : par le grain un peu sale d’une vidéo amateur, un souvenir vacillant, enfumé et joyeux, dans la salle d’un petit café, où tout le monde assiste à un tournant de l’Histoire. L’image de François Mitterrand se révèle, ligne après ligne, sur un écran de télévision. Mai 1981, le premier président socialiste de la Ve République vient d’être élu, et le réalisateur Vincent Maël Cardona nous lance volontairement sur une (presque) fausse piste : une reconstitution en milieu rural (un coin paumé de Bretagne), le bilan sentimental d’une époque révolue, avec ses rêves fragiles et ses objets fétiches — entre autres, les cassettes audio et leurs fameuses bandes « magnétiques ». De tels détails, dans ce film intimiste et vibrant, apportent du relief aux jeunes héros et nourrissent leur ambiguïté : deux frères, au seuil de l’âge adulte et d’une décennie, dans la lumière toujours froide, sourde et bleutée de leur petite ville, comme suspendue entre aube et crépuscule, entre les promesses et les impasses de l’avenir. Le crépuscule, c’est plutôt pour Jérôme, l’aîné hâbleur et torturé (formidable Joseph Olivennes), dont le charisme farouche et les excès convulsifs dominent la fratrie. Quant à Philippe, le cadet, les autres le remarquent à peine, taiseux et doux, dans l’ombre du rebelle familial. Philippe, amoureux en secret de Marianne (convaincante Marie Colomb), la fille interdite, la copine de son frangin. Philippe, amoureux de la musique, devant sa console pleine de manettes, de bobines et de magie. Il est le véritable héros de l’histoire. Celui que l’on entend peu, et que le film nous invite à écouter, littéralement, de plus en plus fort. D’abord en arrière-plan, dans le petit studio de la radio pirate où il passe la bande-son de l’époque, de Joy Division à Marquis de Sade, tandis que Jerôme philosophe et poétise au micro, en ces temps où les ondes se libèrent pour quelques années folles, avant de devenir libérales et commerciales. Puis, quand il échoue à se faire réformer et se retrouve obligé de faire son service militaire dans une unité stationnée à Berlin-Ouest, la « voix » de Philippe s’affirme, comme les sons avec lesquels il joue si brillamment, inventant, mixant, du rock à l’abstraction. Dès lors, la chronique d’une fratrie devient un récit d’apprentissage, un portrait sensible de jeune homme, au singulier. Les vibrations de ses rencontres, de ses émotions répondent à celles d’une ville étrangère, d’un vrai studio de radio, et des nuits berlinoises où la musique électro est en train de naître. Si cette tranche de vie est aussi vivante, sans cesse galvanisée par de très belles idées de mise scène — dont une formidable déclaration d’amour improvisée et musicale en direct sur les ondes —, c’est grâce à Thimotée Robart, la révélation du film, qui interprète Philippe. Ce jeune comédien (repéré en 2019 dans Vif-argent, de Stéphane Batut) a tout d’un grand : le charme, le rythme, la densité. Il réussit l’hommage fervent d’un garçon d’aujourd’hui à un garçon d’hier. D’une génération incertaine à une autre.

Année : 2021

De : Vincent Cardona

Avec : Antoine Pelletier, Fabrice Adde, Joseph Olivennes, Judith Zins, Louise Anselme, Marie Colomb, Mathilde Bisson, Maxence Tual, Philippe Frécon, Saadia Bentaïeb, Thimotée Robart, Younes Boucif

Antérieurement en 2021
 

Air comprime

Télévision : 20 octobre 2021 à 00:40-01:00 sur France 3

Court métrage

Vincent, professeur de mathématiques au lycée, manque cruellement d'autorité. Un jour, lui et sa femme Hélène, enceinte de cinq mois, sont pris pour cibles par un tireur de paintball embusqué. Alors qu'Hélène décide d'oublier l'agression, Vincent se persuade que le tireur est l'un de ses jeunes élèves...

Année : 2018

De : Antoine Giorgini

Avec : Thomas Blanchard, Bérangère McNeese, Marc Robert, Robert Elias, Thomas Suire, Vincent Cardona

Antérieurement en 2021
 

Un violent désir de bonheur - DVD

DVD/Blu-ray : 26 mai 2021

Editeur : Shellac Sud

Année : 2018

De : Clément Schneider

Avec : Quentin Dolmaire, Grace Seri, Franc Bruneau, Vincent Cardona, Francis Leplay, Etienne Durot, Ilias Le Doré, Guillaume Compiano

Antérieurement en 2021
 

Air comprimé

Télévision : 30 janvier 2021 à 01:50-02:15 sur France 3

Court métrage

Vincent, professeur de mathématiques au lycée, manque cruellement d'autorité. Un jour, lui et sa femme Hélène, enceinte de cinq mois, sont pris pour cibles par un tireur de paintball embusqué. Alors qu'Hélène décide d'oublier l'agression, Vincent se persuade que le tireur est l'un de ses jeunes élèves...

Année : 2018

De : Antoine Giorgini

Avec : Thomas Blanchard, Bérangère McNeese, Marc Robert, Elias Robert, Thomas Suire, Vincent Cardona

Antérieurement en 2020
 

Air comprimé

Télévision : 1er février 2020 à 01:22-01:50 sur France 3

Court métrage

Vincent, professeur de mathématiques au lycée, manque cruellement d'autorité. Un jour, lui et sa femme Hélène, enceinte de cinq mois, sont pris pour cibles par un tireur de paintball embusqué. Alors qu'Hélène décide d'oublier l'agression, Vincent se persuade que le tireur est l'un de ses jeunes élèves...

Année : 2018

De : Antoine Giorgini

Avec : Thomas Blanchard, Bérangère McNeese, Marc Robert, Elias Robert, Thomas Suire, Vincent Cardona

Antérieurement en 2019
 

Air comprimé

Télévision : 2 février 2019 à 00:30-00:55 sur France 3

Court métrage

Vincent, professeur de mathématiques au lycée, manque cruellement d'autorité. Un jour, lui et sa femme Hélène, enceinte de cinq mois, sont pris pour cible par un tireur de paintball embusqué. Alors qu'Hélène décide d'oublier l'agression, Vincent se persuade que le tireur est l'un de ses jeunes élèves...

Année : 2018

De : Antoine Giorgini

Avec : Thomas Blanchard, Bérangère McNeese, Marc Robert, Elias Robert, Thomas Suire, Vincent Cardona

Antérieurement en 2018
 

Un violent désir de bonheur

Cinéma : 26 décembre 2018

Editeur : Shellac

Année : 2018

De : Clément Schneider

Avec : Quentin Dolmaire, Grace Seri, Franc Bruneau, Vincent Cardona, Francis Leplay, Etienne Durot, Ilias Le Doré, Guillaume Compiano