Umberto Eco :

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Récemment en mars
 

Le nom de la rose

Télévision : 23 mars à 23:30-01:50 sur 6ter

film de suspense

1327. Une abbaye bénédictine du Nord de l'Italie est secouée par d'étranges événements. Une série de meurtres a, en effet, ensanglanté la communauté des moines. Le tueur, en suivant le scénario tragique de l'Apocalypse de Jean, a prouvé son érudition, mais personne n'est parvenu à le confondre. Guillaume de Baskerville, un franciscain, est chargé de tirer les choses au clair. Tandis que le novice qui l'accompagne, Adso de Melk, découvre l'amour avec une belle sauvageonne des environs, Guillaume se consacre aux plaisirs de la déduction. Mais chaque moine semble dissimuler un lourd secret. La bibliothèque retient bientôt toute l'attention de l'enquêteur... - Critique : En 1986, cinq millions de spectateurs s’étaient rués dans les salles françaises pour suivre l’enquête médiévale du franciscain Guillaume de Baskerville (Sean Connery) dans une abbaye bénédictine italienne où les moines tombent comme des mouches, avec une même tache d’encre sur l’index… L’adaptation du best-seller érudit d’Umberto Eco se révèle particulièrement actuelle, avec cette histoire de livre interdit qui menace l’Église et ce représentant de l’Inquisition (F. Murray Abraham) prêt à torturer et brûler vif au nom de la religion. Pouvoir rire de Dieu, telle est l’éternelle question… Somptueux esthétiquement, avec ses clairs-obscurs signés par le chef opérateur Tonino Delli Colli et l’abbaye de l’an 1327 fidèlement reconstruite dans les Abruzzes par le décorateur Dante Ferretti, ce polar façon Agatha Christie en robe de bure offre à Sean Connery l’un de ses meilleurs rôles, plein de malice et de raison. Au cœur du film, il y a la scène de sexe très crue, que personne n’a oubliée, entre le moine Adso (Christian Slater) et la sauvageonne incarnée par Valentina Vargas. Si la jeune femme est exploitée par certains moines, c’est bien en fille libre qu’elle choisit d’étreindre son partenaire rougissant… Le Nom de la rose reste un passionnant et piquant éloge de toutes les libertés d’expression.

Année : 1986

De : Jean-Jacques Annaud

Avec : Baskin Elya, Christian Slater, Feodor Chaliapin Jr, Habeck Michael, Helmut Qualtinger, Michael Lonsdale, Ron Perlman, Sean Connery, Urs Althaus, Valentina Vargas, Volker Prechtel, William Hickey

Récemment en mars
 

Le nom de la rose

Télévision : 17 mars à 21:05-23:30 sur 6ter

film de suspense

1327. Une abbaye bénédictine du Nord de l'Italie est secouée par d'étranges événements. Une série de meurtres a, en effet, ensanglanté la communauté des moines. Le tueur, en suivant le scénario tragique de l'Apocalypse de Jean, a prouvé son érudition, mais personne n'est parvenu à le confondre. Guillaume de Baskerville, un franciscain, est chargé de tirer les choses au clair. Tandis que le novice qui l'accompagne, Adso de Melk, découvre l'amour avec une belle sauvageonne des environs, Guillaume se consacre aux plaisirs de la déduction. Mais chaque moine semble dissimuler un lourd secret. La bibliothèque retient bientôt toute l'attention de l'enquêteur... - Critique : Au XIVe siècle, la quiétude d’une abbaye bénédictine est perturbée par la ­découverte du cadavre d’un moine. Guillaume de Baskerville, franciscain féru de logique et d’humour, vient enquêter avec son assistant, un novice candide… Apôtre du divertissement cultivé, Jean-Jacques Annaud a eu la bonne idée d’évacuer les citations érudites du livre d’Umberto Eco pour signer un polar médiéval, une série noire sur la querelle entre papauté et ordres mendiants. Le décor est celui d’un siècle que l’on dit barbare, avec ses trognes à la Brueghel, sa horde de « crapauds gigotant dans un reliquaire », comme aurait dit Hugo, mais l’intrigue évoque les Dix Petits Nègres d’Agatha Christie, et le nom des héros fait référence à Conan Doyle. Si la vertigineuse tour de Babel rappelle les labyrinthes à la Borges, Annaud refuse de succomber à l’esprit de sérieux. De même que La Guerre du feu décrivait la naissance du gag, Le Nom de la rose célèbre le rire subversif, éternel danger pour le pouvoir. Le rire, ici, est révolutionnaire : il anéantit la crainte de Dieu, désacralise les hiérarchies, ridiculise le péché, tue le respect. Une élégante leçon d’histoire.

Année : 1986

De : Jean-Jacques Annaud

Avec : Baskin Elya, Christian Slater, Feodor Chaliapin Jr, Habeck Michael, Helmut Qualtinger, Michael Lonsdale, Ron Perlman, Sean Connery, Urs Althaus, Valentina Vargas, Volker Prechtel, William Hickey

Antérieurement en 2017
 

Stalingrad

Télévision : 10 décembre 2017 à 23:10-01:30 sur Numéro 23

film de guerre

Film de guerre patapouf qui oppose deux tireurs d'élite pendant la bataille de Stalingrad. Des scènes d'action plutôt convaincantes mais diluées dans un méli-mélo psy indigent. Critique : Depuis qu'il tourne exclusivement des films destinés au marché international, Jean-Jacques Annaud a perdu pas mal de sa personnalité. Disparue la verve satirique de ses premiers films français (La Victoire en chantant, Coup de tête), émoussé son goût des paris impossibles (adapter Umberto Eco, réinventer la préhistoire dans La Guerre du feu). Son légendaire perfectionnisme tourne à vide, la minutie maniaque des reconstitutions tient souvent lieu de choix artistique. Du coup, on n'attendait pas énormément de Stalingrad et, conséquence heureuse, on n'est pas catastrophé de se retrouver devant un film de guerre un peu patapouf, récit exhaustif du duel opposant deux tireurs d'élite pendant la bataille de Stalingrad. A ma gauche (rouge coco) un paysan soviétique promu héros du peuple ; à ma droite (nationale et socialiste) un teuton à l'oeil de lynx. Entre eux, des balles qui sifflent. Les scènes d'action sont plutôt convaincantes. Pas tant les mouvements de foule ­ genre Il faut sauver le soldat Popov en moins virtuose ­ plutôt l'affrontement glacé des deux « snipers ». C'est dans l'utilisation de l'espace ­ reconstruit en studio ­ que le cinéaste montre son savoir-faire. Les tireurs s'épient et se poursuivent à travers les rues glacées de Stalingrad, dans un grand magasin désert, au coeur d'une usine désaffectée. Le meilleur des deux, c'est celui qui ne fait plus qu'un avec le décor, qui se « chosifie » jusqu'à devenir invisible dans l'amas de ruines. Tout au long du duel, Stalingrad délivre alors le suspense et le spectacle qu'on est en droit d'attendre d'un honnête film de guerre. Que n'a-t-il pris exemple sur la rigueur de Ridley Scott dans Les Duellistes ­ le duel, rien que le duel ! Annaud, lui, a dilué ces morceaux de bravoure dans un méli-mélo psychologique indigent. La médiocrité des dialogues réduit chaque personnage à une caricature. Jude Law perd pied dans sa peau de paysan benêt, devenu héros malgré lui ; les seconds rôles n'existent pas davantage, et Bob Hoskins, qui joue Khrouchtchev, a du mal à rester sérieux ­ et nous avec lui ­ en répétant sans cesse qu'il va en référer au « boss », comprenez Staline ! On n'insistera pas sur le fait que tout le monde parle anglais (impeccablement pour les Russes, avec accent pour les Allemands)... Seul Ed Harris tire à peu près son épingle du jeu en officier nazi, ce qui prouve son talent à maîtriser les situations désespérées ! - Aurélien Ferenczi

Année : 2001

Antérieurement en 2017
 

Stalingrad

Télévision : 19 novembre 2017 à 20:55-23:05 sur Numéro 23

film de guerre

Film de guerre patapouf qui oppose deux tireurs d'élite pendant la bataille de Stalingrad. Des scènes d'action plutôt convaincantes mais diluées dans un méli-mélo psy indigent. Critique : Depuis qu'il tourne exclusivement des films destinés au marché international, Jean-Jacques Annaud a perdu pas mal de sa personnalité. Disparue la verve satirique de ses premiers films français (La Victoire en chantant, Coup de tête), émoussé son goût des paris impossibles (adapter Umberto Eco, réinventer la préhistoire dans La Guerre du feu). Son légendaire perfectionnisme tourne à vide, la minutie maniaque des reconstitutions tient souvent lieu de choix artistique. Du coup, on n'attendait pas énormément de Stalingrad et, conséquence heureuse, on n'est pas catastrophé de se retrouver devant un film de guerre un peu patapouf, récit exhaustif du duel opposant deux tireurs d'élite pendant la bataille de Stalingrad. A ma gauche (rouge coco) un paysan soviétique promu héros du peuple ; à ma droite (nationale et socialiste) un teuton à l'oeil de lynx. Entre eux, des balles qui sifflent. Les scènes d'action sont plutôt convaincantes. Pas tant les mouvements de foule ­ genre Il faut sauver le soldat Popov en moins virtuose ­ plutôt l'affrontement glacé des deux « snipers ». C'est dans l'utilisation de l'espace ­ reconstruit en studio ­ que le cinéaste montre son savoir-faire. Les tireurs s'épient et se poursuivent à travers les rues glacées de Stalingrad, dans un grand magasin désert, au coeur d'une usine désaffectée. Le meilleur des deux, c'est celui qui ne fait plus qu'un avec le décor, qui se « chosifie » jusqu'à devenir invisible dans l'amas de ruines. Tout au long du duel, Stalingrad délivre alors le suspense et le spectacle qu'on est en droit d'attendre d'un honnête film de guerre. Que n'a-t-il pris exemple sur la rigueur de Ridley Scott dans Les Duellistes ­ le duel, rien que le duel ! Annaud, lui, a dilué ces morceaux de bravoure dans un méli-mélo psychologique indigent. La médiocrité des dialogues réduit chaque personnage à une caricature. Jude Law perd pied dans sa peau de paysan benêt, devenu héros malgré lui ; les seconds rôles n'existent pas davantage, et Bob Hoskins, qui joue Khrouchtchev, a du mal à rester sérieux ­ et nous avec lui ­ en répétant sans cesse qu'il va en référer au « boss », comprenez Staline ! On n'insistera pas sur le fait que tout le monde parle anglais (impeccablement pour les Russes, avec accent pour les Allemands)... Seul Ed Harris tire à peu près son épingle du jeu en officier nazi, ce qui prouve son talent à maîtriser les situations désespérées ! - Aurélien Ferenczi

Année : 2001