Hiroshi Sugimoto :

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Mon pire cauchemar

Télévision : 15 mars 2018 à 22:25-00:10 sur 6ter

film : comédie

Elle, ambitieuse, et lui à la ramasse... elle, cérébrale, et lui manuel sensuel... elle, grande bourgeoise, et lui vaguement sans domicile : avec le duo inédit Huppert-Poelvoorde, une valse des contraires faite pour la comédie. Mais avec des personnages dont la vérité compte joliment aussi. Critique : Il y a quelque chose de troué au royaume de la grande bourgeoisie : un mur dans l'immense appartement d'Agathe, directrice d'une fondation d'art contemporain, et François, éditeur. Par ce trou, première ébauche d'un dressing, va s'engouffrer un homme qui est un chantier à lui tout seul : Patrick. Un bricolo intégral, roi de la débrouille et de l'embrouille. Chargé de reboucher le mur béant, il va agrandir l'impression de trou d'air dans ce monde feutré. De Nettoyage à sec (1997) à La Fille de Monaco (2008), Anne Fontaine a toujours aimé les turbulences, les désirs qui finissent par faire valser tout ce qui est un peu trop en place. Mon pire cauchemar ravive la même envie, sur le mode de la comédie. Donc, tout commence par valser. Et, au lieu du désir, il y a de l'allergie : un rapport épidermique horripilant entre Agathe et Patrick, interprétés à fleur de peau par Isabelle Huppert et Benoît Poelvoorde. Choisir des comédiens est, chez Anne Fontaine, une forme d'écriture. Ici, elle s'amuse à pousser chacun au bord de sa propre caricature. Huppert a raidi sa maîtrise, ­Poelvoorde a relâché sa décontraction. D'un côté, ça soupire ; de l'autre, ça transpire. Et la comé­die vit, à la fois sophistiquée et pleine de spontanéité. Car Anne Fontaine aime chacun de ses deux personnages, que tout oppose. Le contrôle et l'ambition d'Agathe, la femme de tête qui veut du sens. L'improvisation bordélique de Patrick, le funambule qui veut de la sensualité. Leurs tempéraments radicaux semblent tout naturellement faits pour la comédie. Mais, même s'il s'agit de nourrir une mécanique efficace, la sincérité est là. Ainsi, pour ­alimenter les nombreuses manières qu'ont Agathe et Patrick d'être comme chien et chat, Anne Fontaine a placé, entre eux, une photographie au prix exorbitant : une oeuvre d'art. Une ­fenêtre ouverte pour Agathe, le dernier refuge du ridicule et du snobisme pour Patrick. Il est plaisant de savoir qu'au lieu d'une fausse photo Anne Fontaine en a utilisé une vraie. Son auteur, l'artiste Hiroshi Sugimoto, est lui aussi dans le film : il dîne à la table d'Agathe comme un personnage assez cocasse. Pour Anne Fontaire, l'authenticité compte plus que tout... Bien sûr, le désaccord parfait qui annonce une drôle d'alliance, cela fait partie du jeu de la comédie. Mais, tout en se rapprochant, Agathe et Patrick ­restent fidèles à ce qu'ils sont. Exactement comme Anne Fontaine, qui réussit ici à parler de changement dans la famille, de transgression dans l'art ou le mariage et de liberté. En toute vérité et légèreté.

Année : 2011

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Mon pire cauchemar

Télévision : 1er mars 2018 à 21:00-22:55 sur 6ter

film : comédie

Elle, ambitieuse, et lui à la ramasse... elle, cérébrale, et lui manuel sensuel... elle, grande bourgeoise, et lui vaguement sans domicile : avec le duo inédit Huppert-Poelvoorde, une valse des contraires faite pour la comédie. Mais avec des personnages dont la vérité compte joliment aussi. Critique : Il y a quelque chose de troué au royaume de la grande bourgeoisie : un mur dans l'immense appartement d'Agathe, directrice d'une fondation d'art contemporain, et François, éditeur. Par ce trou, première ébauche d'un dressing, va s'engouffrer un homme qui est un chantier à lui tout seul : Patrick. Un bricolo intégral, roi de la débrouille et de l'embrouille. Chargé de reboucher le mur béant, il va agrandir l'impression de trou d'air dans ce monde feutré. De Nettoyage à sec (1997) à La Fille de Monaco (2008), Anne Fontaine a toujours aimé les turbulences, les désirs qui finissent par faire valser tout ce qui est un peu trop en place. Mon pire cauchemar ravive la même envie, sur le mode de la comédie. Donc, tout commence par valser. Et, au lieu du désir, il y a de l'allergie : un rapport épidermique horripilant entre Agathe et Patrick, interprétés à fleur de peau par Isabelle Huppert et Benoît Poelvoorde. Choisir des comédiens est, chez Anne Fontaine, une forme d'écriture. Ici, elle s'amuse à pousser chacun au bord de sa propre caricature. Huppert a raidi sa maîtrise, ­Poelvoorde a relâché sa décontraction. D'un côté, ça soupire ; de l'autre, ça transpire. Et la comé­die vit, à la fois sophistiquée et pleine de spontanéité. Car Anne Fontaine aime chacun de ses deux personnages, que tout oppose. Le contrôle et l'ambition d'Agathe, la femme de tête qui veut du sens. L'improvisation bordélique de Patrick, le funambule qui veut de la sensualité. Leurs tempéraments radicaux semblent tout naturellement faits pour la comédie. Mais, même s'il s'agit de nourrir une mécanique efficace, la sincérité est là. Ainsi, pour ­alimenter les nombreuses manières qu'ont Agathe et Patrick d'être comme chien et chat, Anne Fontaine a placé, entre eux, une photographie au prix exorbitant : une oeuvre d'art. Une ­fenêtre ouverte pour Agathe, le dernier refuge du ridicule et du snobisme pour Patrick. Il est plaisant de savoir qu'au lieu d'une fausse photo Anne Fontaine en a utilisé une vraie. Son auteur, l'artiste Hiroshi Sugimoto, est lui aussi dans le film : il dîne à la table d'Agathe comme un personnage assez cocasse. Pour Anne Fontaire, l'authenticité compte plus que tout... Bien sûr, le désaccord parfait qui annonce une drôle d'alliance, cela fait partie du jeu de la comédie. Mais, tout en se rapprochant, Agathe et Patrick ­restent fidèles à ce qu'ils sont. Exactement comme Anne Fontaine, qui réussit ici à parler de changement dans la famille, de transgression dans l'art ou le mariage et de liberté. En toute vérité et légèreté.

Année : 2011

Antérieurement en 2018
 

Mon pire cauchemar

Télévision : 7 janvier 2018 à 23:00-01:00 sur W9

film : comédie

Elle, ambitieuse, et lui à la ramasse... elle, cérébrale, et lui manuel sensuel... elle, grande bourgeoise, et lui vaguement sans domicile : avec le duo inédit Huppert-Poelvoorde, une valse des contraires faite pour la comédie. Mais avec des personnages dont la vérité compte joliment aussi. Critique : Il y a quelque chose de troué au royaume de la grande bourgeoisie : un mur dans l'immense appartement d'Agathe, directrice d'une fondation d'art contemporain, et François, éditeur. Par ce trou, première ébauche d'un dressing, va s'engouffrer un homme qui est un chantier à lui tout seul : Patrick. Un bricolo intégral, roi de la débrouille et de l'embrouille. Chargé de reboucher le mur béant, il va agrandir l'impression de trou d'air dans ce monde feutré. De Nettoyage à sec (1997) à La Fille de Monaco (2008), Anne Fontaine a toujours aimé les turbulences, les désirs qui finissent par faire valser tout ce qui est un peu trop en place. Mon pire cauchemar ravive la même envie, sur le mode de la comédie. Donc, tout commence par valser. Et, au lieu du désir, il y a de l'allergie : un rapport épidermique horripilant entre Agathe et Patrick, interprétés à fleur de peau par Isabelle Huppert et Benoît Poelvoorde. Choisir des comédiens est, chez Anne Fontaine, une forme d'écriture. Ici, elle s'amuse à pousser chacun au bord de sa propre caricature. Huppert a raidi sa maîtrise, ­Poelvoorde a relâché sa décontraction. D'un côté, ça soupire ; de l'autre, ça transpire. Et la comé­die vit, à la fois sophistiquée et pleine de spontanéité. Car Anne Fontaine aime chacun de ses deux personnages, que tout oppose. Le contrôle et l'ambition d'Agathe, la femme de tête qui veut du sens. L'improvisation bordélique de Patrick, le funambule qui veut de la sensualité. Leurs tempéraments radicaux semblent tout naturellement faits pour la comédie. Mais, même s'il s'agit de nourrir une mécanique efficace, la sincérité est là. Ainsi, pour ­alimenter les nombreuses manières qu'ont Agathe et Patrick d'être comme chien et chat, Anne Fontaine a placé, entre eux, une photographie au prix exorbitant : une oeuvre d'art. Une ­fenêtre ouverte pour Agathe, le dernier refuge du ridicule et du snobisme pour Patrick. Il est plaisant de savoir qu'au lieu d'une fausse photo Anne Fontaine en a utilisé une vraie. Son auteur, l'artiste Hiroshi Sugimoto, est lui aussi dans le film : il dîne à la table d'Agathe comme un personnage assez cocasse. Pour Anne Fontaire, l'authenticité compte plus que tout... Bien sûr, le désaccord parfait qui annonce une drôle d'alliance, cela fait partie du jeu de la comédie. Mais, tout en se rapprochant, Agathe et Patrick ­restent fidèles à ce qu'ils sont. Exactement comme Anne Fontaine, qui réussit ici à parler de changement dans la famille, de transgression dans l'art ou le mariage et de liberté. En toute vérité et légèreté.

Année : 2011

Antérieurement en 2017
 

Mon pire cauchemar

Télévision : 21 décembre 2017 à 21:00-23:00 sur W9

film : comédie

Elle, ambitieuse, et lui à la ramasse... elle, cérébrale, et lui manuel sensuel... elle, grande bourgeoise, et lui vaguement sans domicile : avec le duo inédit Huppert-Poelvoorde, une valse des contraires faite pour la comédie. Mais avec des personnages dont la vérité compte joliment aussi. Critique : Il y a quelque chose de troué au royaume de la grande bourgeoisie : un mur dans l'immense appartement d'Agathe, directrice d'une fondation d'art contemporain, et François, éditeur. Par ce trou, première ébauche d'un dressing, va s'engouffrer un homme qui est un chantier à lui tout seul : Patrick. Un bricolo intégral, roi de la débrouille et de l'embrouille. Chargé de reboucher le mur béant, il va agrandir l'impression de trou d'air dans ce monde feutré. De Nettoyage à sec (1997) à La Fille de Monaco (2008), Anne Fontaine a toujours aimé les turbulences, les désirs qui finissent par faire valser tout ce qui est un peu trop en place. Mon pire cauchemar ravive la même envie, sur le mode de la comédie. Donc, tout commence par valser. Et, au lieu du désir, il y a de l'allergie : un rapport épidermique horripilant entre Agathe et Patrick, interprétés à fleur de peau par Isabelle Huppert et Benoît Poelvoorde. Choisir des comédiens est, chez Anne Fontaine, une forme d'écriture. Ici, elle s'amuse à pousser chacun au bord de sa propre caricature. Huppert a raidi sa maîtrise, ­Poelvoorde a relâché sa décontraction. D'un côté, ça soupire ; de l'autre, ça transpire. Et la comé­die vit, à la fois sophistiquée et pleine de spontanéité. Car Anne Fontaine aime chacun de ses deux personnages, que tout oppose. Le contrôle et l'ambition d'Agathe, la femme de tête qui veut du sens. L'improvisation bordélique de Patrick, le funambule qui veut de la sensualité. Leurs tempéraments radicaux semblent tout naturellement faits pour la comédie. Mais, même s'il s'agit de nourrir une mécanique efficace, la sincérité est là. Ainsi, pour ­alimenter les nombreuses manières qu'ont Agathe et Patrick d'être comme chien et chat, Anne Fontaine a placé, entre eux, une photographie au prix exorbitant : une oeuvre d'art. Une ­fenêtre ouverte pour Agathe, le dernier refuge du ridicule et du snobisme pour Patrick. Il est plaisant de savoir qu'au lieu d'une fausse photo Anne Fontaine en a utilisé une vraie. Son auteur, l'artiste Hiroshi Sugimoto, est lui aussi dans le film : il dîne à la table d'Agathe comme un personnage assez cocasse. Pour Anne Fontaire, l'authenticité compte plus que tout... Bien sûr, le désaccord parfait qui annonce une drôle d'alliance, cela fait partie du jeu de la comédie. Mais, tout en se rapprochant, Agathe et Patrick ­restent fidèles à ce qu'ils sont. Exactement comme Anne Fontaine, qui réussit ici à parler de changement dans la famille, de transgression dans l'art ou le mariage et de liberté. En toute vérité et légèreté.

Année : 2011