Christian Delorme :

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Antérieurement en 2017
 

La marche

Télévision : 12 novembre 2017 à 23:20-01:40 sur Numéro 23

film : comédie dramatique

Célébration de la Marche pour l'égalité et contre le racisme, qui eut lieu en 1983. Une fiction pleine d'énergie, avec des rires, mais aussi de la violence et des doutes. Critique : Un jour de 1983, Toumi Djaidja, le jeune président de l'association SOS Avenir Minguettes, blessé par balle par la police quelques mois auparavant, choisit de répondre à cette bavure en enfilant ses baskets. Avec quelques amis, dont le prêtre Christian Delorme, il entame une Marche pour l'égalité et contre le racisme, inspiré par le Gandhi de Richard Attenborough, qu'il vient de voir au cinéma... Trente ans après, il était temps que la boucle se boucle : que cette marche dont l'idée naquit grâce à un film en devienne un. Nabil Ben Yadir et ses coscénaristes ont su rendre avec une vibrante sincérité l'énergie de ces pèlerins en jean et K-Way, des gens ordinaires, hommes et femmes, arabes ou pas, que leur engagement rend héroïques. La reconstitution des années 1980 participe à l'authenticité, et les acteurs, célèbres ou pas, marchent comme un seul homme. Tant de bons sentiments pourraient faire redouter l'angélisme. Le film surprend par sa franchise, ses éclairs de violence. Et les images d'archives, parfaitement intégrées, rappellent une époque où les crimes racistes faisaient l'ouverture des journaux télévisés. On sait bien que les marcheurs ont fini sains et saufs (et même à l'Elysée, reçus par François Mitterrand). Mais le suspense plane lorsque, sur la route, soudain, deux racistes les menacent de leurs fusils. Le film a, aussi, ses moments de comédie : lors de leur première halte dans une petite ville, le comité d'accueil très enthousiaste se résume à... une seule personne. Les scè­nes les plus intéressantes sont celles qui laissent éclater les dissensions au sein du groupe, lorsque Kheira (Lubna Azabal) interpelle le prêtre (Olivier Gourmet), par exemple : facile, lui dit-elle, de militer pour l'antiracisme quand on a le faciès d'un bon Français ! De même Sylvain (Vincent Rottiers) tombe-t-il de haut lorsque Monia (Hafsia Herzi) lui explique pourquoi leur amour est impossible... Là encore, le film est sacrément honnête... Au bout du compte, il y a cette place, noire de monde, à Montparnasse. Un happy end, hélas passager. Trente ans après, il serait bien qu'ils n'aient pas marché pour rien. — Guillemette Odicino

Année : 2013

Antérieurement en 2017
 

La marche

Télévision : 15 octobre 2017 à 20:55-23:15 sur Numéro 23

film : comédie dramatique

Célébration de la Marche pour l'égalité et contre le racisme, qui eut lieu en 1983. Une fiction pleine d'énergie, avec des rires, mais aussi de la violence et des doutes. - Critique :

Un jour de 1983, Toumi Djaidja, le jeune président de l'association SOS Avenir Minguettes, blessé par balle par la police quelques mois auparavant, choisit de répondre à cette bavure en enfilant ses baskets. Avec quelques amis, dont le prêtre Christian Delorme, il entame une Marche pour l'égalité et contre le racisme, inspiré par le Gandhi de Richard Attenborough, qu'il vient de voir au cinéma... Trente ans après, il était temps que la boucle se boucle : que cette marche dont l'idée naquit grâce à un film en devienne un. Nabil Ben Yadir et ses coscénaristes ont su rendre avec une vibrante sincérité l'énergie de ces pèlerins en jean et K-Way, des gens ordinaires, hommes et femmes, arabes ou pas, que leur engagement rend héroïques. La reconstitution des années 1980 participe à l'authenticité, et les acteurs, célèbres ou pas, marchent comme un seul homme. Tant de bons sentiments pourraient faire redouter l'angélisme. Le film surprend par sa franchise, ses éclairs de violence. Et les images d'archives, parfaitement intégrées, rappellent une époque où les crimes racistes faisaient l'ouverture des journaux télévisés.

On sait bien que les marcheurs ont fini sains et saufs (et même à l'Elysée, reçus par François Mitterrand). Mais le suspense plane lorsque, sur la route, soudain, deux racistes les menacent de leurs fusils. Le film a, aussi, ses moments de comédie : lors de leur première halte dans une petite ville, le comité d'accueil très enthousiaste se résume à... une seule personne. Les scè­nes les plus intéressantes sont celles qui laissent éclater les dissensions au sein du groupe, lorsque Kheira (Lubna Azabal) interpelle le prêtre (Olivier Gourmet), par exemple : facile, lui dit-elle, de militer pour l'antiracisme quand on a le faciès d'un bon Français ! De même Sylvain (Vincent Rottiers) tombe-t-il de haut lorsque Monia (Hafsia Herzi) lui explique pourquoi leur amour est impossible... Là encore, le film est sacrément honnête... Au bout du compte, il y a cette place, noire de monde, à Montparnasse. Un happy end, hélas passager. Trente ans après, il serait bien qu'ils n'aient pas marché pour rien. — Guillemette Odicino

Année : 2013

De : Nabil Ben Yadir

Avec : Olivier Gourmet, Philippe Nahon, Simon Abkarian, Corinne Masiero, Tewfik Jallab, Vincent Rottiers, Lubna Azabal, M'Barek Belkouk, Nader Boussandel, Jamel Debbouze, Hafsia Herzi, Charlotte Le Bon